Sans que rien d’autre vous oblige, ô vous, promettez-moi, quand
viendra l’heure
où probablement dans mon lit, moi aussi, j’en serai à ma dernière
extrémité,
promettez-moi, si alors, où que ce soit, vous êtes loin,
promettez-moi de ne pas venir,
et par contre si, quand viendra mon heure,
si jamais vous êtes là, allez-vous-en, promettez-moi, dites-moi
adieu et tous dehors,
oui, tous,
allez voir, allez, que dehors le monde est toujours,
pour vous,
toujours aussi immense,
aussi radieux,
allez voir, moi mort, que pour vous le monde
est toujours aussi pleinement beau.
Aternel, Maurice Regnaut, 2003 (inédit)